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Musée historique de l'environnement urbain

L'omnibus Panthéon-Courcelles

Pierre Bonnard

L'omnibus Panthéon-Courcelles

Date : 1890
Dimensions : 26 x 35 cm
Technique : huile sur carton marouflé
Localisation : collection privée
Crédit photographique : © DACS

Cette œuvre est exposée dans Transports urbains

L'oeuvre

Alors qu'il prépare l'école des Beaux-arts, Bonnard consacre de nombreux croquis à des scènes de la vie parisienne. En 1895, il saisit sur le vif le passage de l'Omnibus Panthéon-Courcelles. Lourde voiture de 40 places à plate-forme tractée par trois chevaux, c'est alors l'une des lignes les plus fréquentées de la Compagnie générale des omnibus. Bonnard en capte la puissance grâce à une audacieuse mise en scène en contre-plongée. Cette petite huile sur carton, aujourd'hui conservée à la fondation Bemberg, fera en 1899 la couverture de l'édition originale de L'omnibus Panthéon-Courcelles, fantaisie musicale dans laquelle Georges Courteline s'amuse de la légendaire lenteur de la ligne.

L'auteur

Pierre Bonnard, né à Fontenay-aux-Roses en 1867, adhère d'abord au groupe Nabi, avec Vuillard, Vallotton, ou Maurice Denis. Il a connu Vuillard à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il est entré en 1888 après avoir obtenu une licence de droit.

Il aime l'art japonais qui lui offre une conception de l'espace inhabituelle, sans perspective centrée, et des motifs décoratifs luxueux. Il devient avocat en 1890 et passe son temps à dessiner les hommes de loi au palais de justice. En 1893 il rencontre Marthe, qui devient son modèle et sa compagne.

Au début du XXème siècle il voyage: en Italie, en Espagne, en Belgique, en Hollande. A son retour, peu à peu son art s'éloigne des Nabi, ses couleurs s'éclaircissent. Il peint beaucoup de nus, et se passionne pour les reflets de la lumière sur les corps.

Au contact de Monet, en 1912, il s'essaie aux paysages, mais restreint très vite son espace à un jardin, à un intérieur, à une salle de bain, dans des lieux intimistes où il peut marier les reflets de la lumière sur la peau aux motifs décoratifs - fleurs, plantes, carrelages, tentures, etc... Retiré dans le sud de la France où il côtoie Matisse, il meurt au Canet en 1947.