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.Le Bain

Le bain dans la mythologie

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Suzanne et les vieillards

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Les bains latins

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Le bain médiéval

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La toilette sèche

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La baignoire de Louis XIV

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Le retour en grâce du bain

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Un esprit sain dans un corps sain

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Le lent apprentissage de l'hygiène

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Le tube de toilette

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Le bain est un plaisir

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Les étuves médiévales

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Le jardin des délices

Le jardin des délices

Couvrez ce sein que je ne saurais voir

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Sous la chape morale, les plaisirs

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A l'avant-garde de la libération des mœurs

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Le « nu au bain » devient réaliste

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La dolce vita

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Le suicide de Sénèque ou le bain fatal

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L'assassinat de Marat

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Entre ici Jean Moulin !

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Les maîtres du mystère

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Le jardin des délices

Ce tableau est la partie centrale d'un triptyque : le volet de gauche représente le Paradis, et celui de droite l'Enfer. Le jardin des délices serait donc le passage entre les deux, l'apprentissage du péché révélé par la vie terrestre.
Le bain y est fortement présent : pas moins de trois piscines pour accueillir les turpitudes liées à l'eau ! La mainmise de l'église sur la Morale caractérise l'époque, on invente le Purgatoire, on catalogue les péchés... et l'on ferme les étuves.

Le jardin des délices

Le Jardin des Délices, triptyque peint entre 1500 et 1505, en est un exemple merveilleux.
Au texte de la Bible, Bosch ajoute des personnages pittoresques et des créatures imaginaires.
Ces inventions d'une grande richesse, souvent drôles et truculentes, parfois triviales, nous restent souvent assez mystérieuses, car si certaines se réfèrent à des proverbes et à des légendes populaires, d'autres appartiennent au monde de l'alchimie et de l'hermétisme.
Mais ce pittoresque ne doit pas nous faire oublier qu'à l'origine l'œuvre était effrayante: elle montrait avec force détails ceux qui se livraient au péché et dont l'âme serait damnée. Malgré ses couleurs chatoyantes, ce panneau central, installé entre deux panneaux latéraux, l'un représentant La Genèse, et l'autre Adam et Eve au Paradis, a pour sujet la terreur de l'Enfer.

Jérôme Bosch

Comme beaucoup d'artistes du Moyen-âge, son nom est emprunté à la ville où il est né vers 1450:'s-Hertogen-bosch (Bois-le-duc). Et cette ville, Hieronymus (Jérôme) Bosch ne la quittera jamais.
Il épouse en 1480 la fille d'un aristocrate, devient membre-notable d'une confrérie religieuse dont il est aussi le peintre, et mène une vie paisible dans cette petite cité flamande du duché de Brabant jusqu'à sa mort en 1516. Cette existence casanière, à peine troublée par un voyage à Venise au début du XVIème siècle, n'empêchera pourtant pas son œuvre d'être reconnue dans l'Europe entière - on le connaît en Espagne sous le nom d'El Bosco et en Italie sous celui de Bosco di Balduc. C'est un moraliste, dont l'œuvre est peut-être influencée par celle d'un écrivain mystique du XIVème siècle, Jan van Ruysbroeck.
On suppose que la manière de peindre de Bosch, qui influencera de nombreux artistes (au premier rang desquels figure l'immense Brueghel l'Ancien) cette façon nouvelle de représenter les vices et les péchés, le recours à la satire, à l'humour, a tout à la fois étonné, déconcerté, et séduit ses contemporains.

© Hans Hinz - ARTOTHEK