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Les chiffonniers d'Emmaüs

Ancien député, Henri Groues, dit l'abbé Pierre (c'est son nom de résistant), fonde en 1949 les compagnons chiffonniers d'Emmaüs pour venir en aide aux sans-abris.
Cette concurrence n'enchante pas les chiffonniers professionnels. Certains d'entre eux, pourtant, comme le montre la première séquence de ce film, rejoindront le mouvement.

Aujourd'hui les chiffonniers d'Emmaüs comptent 115 communautés en France et étendent leurs activités à l'étranger.

Chiiiiiiiiffonnier !

Chiiiiiiiiffonnier !

La médaille du chiffonnier

La médaille du chiffonnier

Une corporation

Une corporation

Un philosophe

Un philosophe

La collecte du biffin

La collecte du biffin

Les biffins se rebiffent

Les biffins se rebiffent

Les fortifs et la zone

Les fortifs et la zone

Au pays des chiffonniers

Au pays des chiffonniers

Les chiffonniers d'Emmaüs

Les chiffonniers d'Emmaüs

Jopie Huisman, le peintre-chiffonnier

Jopie Huisman, le peintre-chiffonnier

Les temps modernes

Les temps modernes

Hiver 54, l'abbé Pierre

Scénario et adaptation de Marie Devort et Denis Amar. Dialogues de Marie Devort.

Avec Lambert Wilson, Claudia Cardinale, Robert Hirsch, Bernie Bonvoisin, Philippe Leroy-Beaulieu...

Hiver 1954, -15 degrés, L'Abbé Pierre, ancien député, ancien résistant et fondateur des Chiffonniers Bâtisseurs d'Emmaüs...
Denis Amar, comme le sous-titre du film le dit, veut nous faire partager le féroce combat, nous montrer la ténacité sans limites de cet abbé laïc, à faire adopter par le Sénat, son projet de construction de cités d'urgence, pour mettre à l'abri les plus démunis, au cœur d'un hiver terrible.
Et de la ténacité, il lui en faudra des tonnes, face à des politiciens désintéressés du peuple, murés dans la chaleur de leurs cabinets douillets, cigares au bec, ne pensant qu'à donner une priorité absolue aux moyens de production...
Un combat très contemporain, donc. Tenace, l'Abbé Pierre l'est assurément, mais il est aussi très intelligent et, en précurseur génial du charity business, il saura utiliser les leviers des médias de l'époque : radio et actualités filmées.

Denis Amar appuie son discours par des passages incessants d'un monde à l'autre: de ceux qui ont tout à ceux qui n'ont rien, de ceux qui se paient le luxe d'être aveugles à ceux qui ont perdu jusqu'à l'espoir. Le film nous entraîne à la colère, à l'indignation, au refus d'une loi illégale et atteint, comme l'Abbé, son but : les politiques seront contraints de céder ! Est-ce que tout est réglé pour autant ? La scène de montage des tentes, la distribution de repas aux affamés, la mort de froid d'une femme et celle d'un bébé, nous plongent dans la réalité actuelle et ce qui est devenu un marronnier des médias aujourd'hui ! Et c'est bien là, le principal message du film.

Denis Amar

Réalisateur et scénariste français, né le 10 juin 1946. Il suit un chemin classique, devenant à partir de 1966, l'assistant de réalisateurs aussi réputés que Jean Delannoy, Philippe De Broca, Yves Robert, René Clément, Georges Stevens ou Robert Wise... Il poursuit son apprentissage à l'école du film publicitaire et du court-métrage.

De sa filmographie, sept longs métrages réalisés, on retiendra particulièrement: Asphalte (1981), puis L'addition, un polar convaincant de 1984, avec Richard Berry, Richard Bohringer et Victoria Abril.
Il tourne en 1989 Hiver 54, L'abbé Pierre, dont il signe également le scénario et qui remporte un beau succès public. Il s'attaque à nouveau au polar, en 1997, avec Saraka Bô.
Denis Amar, en parallèle de sa carrière cinématographique, mène de nombreuses et honorables réalisations télévisuelles. Ses œuvres portent toutes la marque d'un artiste honnête, directeur d'acteurs précis, d'un professionnel qui s'inscrit dans la lignée d'un cinéma classique à la française.

© Epithète films