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Tous les chemins mènent à Rome

Tous les chemins mènent à Rome

A l'abri des remparts

A l'abri des remparts

Le plan de Paris de Belleforest

Le plan de Paris de Belleforest

Le pont-neuf

Le pont-neuf

Paris, ville ouverte

Paris, ville ouverte

Haussmann : ministre de Paris

Haussmann : ministre de Paris

Tout communique !

Tout communique !

La rue passagère

La rue passagère

Tu me fais tourner la tête...

Tu me fais tourner la tête...

Tous dans la rue !

Tous dans la rue !

Les processions

Les processions

De la ligue à la fronde

De la ligue à la fronde

Battre le pavé

Battre le pavé

En avant, marche !

En avant, marche !

Rude, la République !

Rude, la République !

Faites la fête !

Faites la fête !

Le boulevard du crime

Le boulevard du crime

Le carnaval

Le carnaval

La rue laborieuse

La rue laborieuse

Les colporteurs

Les colporteurs

Autour de la Halle

Autour de la Halle

Le Service du Pavé

Le Service du Pavé

Des boueux aux éboueurs

Des boueux aux éboueurs

Sous le macadam, les pavés

Sous le macadam, les pavés

Fiat lux

Fiat lux

Dormez en paix, braves gens !

Dormez en paix, braves gens !

La rue policée

La rue policée

Le boulevard du crime

La séquence d'ouverture des enfants du Paradis
illustre à merveille l'évolution des divertissements.
Jusqu'au XVIIIème siècle, la rue est le théâtre de toutes les manifestations culturelles : drames, musique, jongleurs et montreurs d'ours, fêtes foraines.
Au début du XIXème siècle, l'aménagement des Grands Boulevards intègre la construction de nombreux théâtres (d'où son surnom de « boulevard du crime ») dont l'activité coexiste avec les spectacles de rue.
Progressivement, le spectacle s'institutionnalise.

Les enfants du Paradis

Les enfants du Paradis est un film en deux époques (Le boulevard du crime et L'homme blanc) de 1945.
Il est conçu comme un spectacle mêlant des personnages historiques réels et imaginaires. L'action, qui se déroule en 1828 à Paris met en scène les relations entre le mime Debureau (Jean-Louis Barrault), l'acteur Frédérick Lemaître (Pierre Brasseur) et Garance (Arletty).

Le choix de l'époque et de l'intrigue montre le goût des auteurs (Carné - Prévert) pour le XIXème siècle, qui voit l'art s'adresser au peuple et non plus aux élites.
Tourné pendant la guerre mais sorti à la Libération, le film remporte un très grand succès, critique et publique.
La critique l'a élu « meilleur film de tous les temps » en 1995...

Les enfants du Paradis vus par Marcel Carné.

Marcel Carné

Né en 1906 à Paris, Marcel Carné fait ses débuts au cinéma comme assistant réalisateur en 1933. Très vite, il signe un premier film Jenny avec 2 collaborateurs qui lui resteront fidèles : Jacques Prévert et Joseph Kosma.

Il réalise, avec ou sans eux, jusqu'à l'après-guerre, des films qui font date dans l'histoire du cinéma français : Drôle de drame, Quai des brumes, Hôtel du Nord, Le jour se lève, Les visiteurs du soir, Les enfants du Paradis, Les portes de la nuit ! Il est un des réalisateurs phare du courant nommé le réalisme poétique.

Après-guerre, Carné signe encore une douzaine de films qui auront plus de mal à rencontrer leur public, et recevront un accueil mitigé de la critique, malgré des réussites telles Thérèse Raquin ou Les tricheurs. Il meurt à Clamart en 1996.

Jacques Prévert, poète, scénariste, dialoguiste, dramaturge, est né à Neuilly-sur-Seine en 1900. Il s'ennuie à l'école et, son certificat d'études en poche, il les arrête. Prévert vit de petits boulots, notamment au Bon Marché, avant d'effectuer son service militaire où il rencontre le peintre Yves Tanguy et Marcel Duhamel.

Démobilisé, il rentre à Paris et fréquente « la rue du Château », le QG des surréalistes, avec lesquels il pratique le cadavre exquis et s'initie au collage. Dans les années 30, athée, antimilitariste, il écrit des spectacles pour le Groupe Octobre, troupe de théâtre avant-gardiste et engagée.

A la même époque, avec l'invention du cinéma parlant, il rédige des adaptations, des scénarios et des dialogues pour le cinéma (Claude Autant-Lara, Jean Renoir, Marcel Carné, Christian Jacque...), parfois à deux mains avec son frère Pierre.

En 1946 paraît son premier recueil de poésies Paroles, compilation de textes écrits avant-guerre qui rencontre un immense succès, dont certains seront mis en musique. D'autres recueils suivront, ainsi que des ouvrages composés en association avec des peintres et des sculpteurs (Picasso, Braque, Chagall, Max Ernst, Calder, Miro). Il meurt en 1977 à Omonville-la-Petite, en Normandie, où il s'était retiré.

© Fatras / PATHE PRODUCTION