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Tous les chemins mènent à Rome

Tous les chemins mènent à Rome

A l'abri des remparts

A l'abri des remparts

Le plan de Paris de Belleforest

Le plan de Paris de Belleforest

Le pont-neuf

Le pont-neuf

Paris, ville ouverte

Paris, ville ouverte

Haussmann : ministre de Paris

Haussmann : ministre de Paris

Tout communique !

Tout communique !

La rue passagère

La rue passagère

Tu me fais tourner la tête...

Tu me fais tourner la tête...

Tous dans la rue !

Tous dans la rue !

Les processions

Les processions

De la ligue à la fronde

De la ligue à la fronde

Battre le pavé

Battre le pavé

En avant, marche !

En avant, marche !

Rude, la République !

Rude, la République !

Faites la fête !

Faites la fête !

Le boulevard du crime

Le boulevard du crime

Le carnaval

Le carnaval

La rue laborieuse

La rue laborieuse

Les colporteurs

Les colporteurs

Autour de la Halle

Autour de la Halle

Le Service du Pavé

Le Service du Pavé

Des boueux aux éboueurs

Des boueux aux éboueurs

Sous le macadam, les pavés

Sous le macadam, les pavés

Fiat lux

Fiat lux

Dormez en paix, braves gens !

Dormez en paix, braves gens !

La rue policée

La rue policée

Paris, ville ouverte

Le XVIIIème siècle sonne le glas de la ville médiévale. Sous la poussée démographique, on démolit les remparts, on intègre les faubourgs, les nouveaux quartiers sont conçus sur un plan hippodamique rationnel.
On construit des places, on éclaire les rues, on élargit les voies (un règlement de 1783 interdit de construire à Paris des rues de moins de 9,75 mètres de large).

Quand Rousseau débarque à Paris

Combien l'abord de Paris démentit l'idée que j'en avais !
La décoration extérieure que j'avais vue à Turin, la symétrie des rues, la beauté et l'alignement des maisons, me faisaient chercher, à Paris, autre chose encore. Je m'étais figuré une ville aussi belle que grande, de l'aspect le plus imposant, où l'on ne voyait que de superbes rues, des palais de marbre et d'or. En entrant par le faubourg Saint-Marceau, je ne vis que de petites rues sales et puantes, de vilaines maisons noires, l'air de la malpropreté, de la pauvreté, des mendiants, des charretiers, des ravaudeuses, des crieuses de tisanes et de vieux chapeaux.
Tout cela me frappa d'abord à tel point, que tout ce que j'ai vu depuis à Paris de magnificence réelle n'a pu détruire cette première impression, et qu'il m'en est toujours resté un secret dégoût pour l'habitation de cette capitale.

Jean-Jacques Rousseau : Les Confessions (1765-1770).

La grande noblesse de robe et les grands négociants se font bâtir de luxueux hôtels particuliers.
Les cimetières sont transférés hors des villes. Les grandes villes sont divisées administrativement en paroisses et en quartiers.
C'est la naissance de l'urbanisme.

La façade du Louvre vue de la rue Fromenteau, Debucourt Philibert-Louis, XVIIIème siècle
Philibert-Louis Debucourt

Brave Philibert-Louis Debucourt, honnête peintre de genre né en 1755 à Paris et qui cessa son activité après la Révoluton pour se consacrer à la gravure, jusqu'à sa mort le 22 septembre 1832 à Belleville.

Ce qu'on appelle ici peinture de genre est en fait une sorte d'abréviation de peinture de genre vulgaire (ou mineur), qui était donnée aux tableaux représentant des scènes de la vie quotidienne. Les plus crus - scènes de beuveries ou de fêtes paysannes - étaient surnommées Bamboches.

Notre gentil Debucourt, lui, s'en est tenu aux scènes de rue, imitant la manière flamande et hollandaise. Il s'inspira en particulier de la peinture de l'artiste hollandais du XVIIIème siècle Jan van der Heyden (1637-1712) qui, en dehors de l'art, est resté célèbre par son apport capital à la lutte contre les incendies (avec son frère Nicolas, il perfectionna le tuyau et la voiture, organisa les brigades, et écrivit un manuel), et par son projet d'éclairage public d'Amsterdam qui restera longtemps un modèle pour les villes européennes.

La façade du Louvre vue de la rue Fromenteau

© RMN / Jean-Gilles Berizzi