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Tous les chemins mènent à Rome

Tous les chemins mènent à Rome

A l'abri des remparts

A l'abri des remparts

Le plan de Paris de Belleforest

Le plan de Paris de Belleforest

Le pont-neuf

Le pont-neuf

Paris, ville ouverte

Paris, ville ouverte

Haussmann : ministre de Paris

Haussmann : ministre de Paris

Tout communique !

Tout communique !

La rue passagère

La rue passagère

Tu me fais tourner la tête...

Tu me fais tourner la tête...

Tous dans la rue !

Tous dans la rue !

Les processions

Les processions

De la ligue à la fronde

De la ligue à la fronde

Battre le pavé

Battre le pavé

En avant, marche !

En avant, marche !

Rude, la République !

Rude, la République !

Faites la fête !

Faites la fête !

Le boulevard du crime

Le boulevard du crime

Le carnaval

Le carnaval

La rue laborieuse

La rue laborieuse

Les colporteurs

Les colporteurs

Autour de la Halle

Autour de la Halle

Le Service du Pavé

Le Service du Pavé

Des boueux aux éboueurs

Des boueux aux éboueurs

Sous le macadam, les pavés

Sous le macadam, les pavés

Fiat lux

Fiat lux

Dormez en paix, braves gens !

Dormez en paix, braves gens !

La rue policée

La rue policée

Les processions

Les périodes fastes du bas Moyen-âge ont vu augmenter le nombre de fêtes religieuses chômées et carillonnées.
Les populations des villes étaient conviées par les autorités religieuses à participer à des processions sous divers prétextes : fêtes ordinaires liées aux saints patrons des paroisses et des métiers, processions expiatoires ou votives contre la sécheresse ou l'inondation.
C'est l'occasion de sortir la statuaire et les reliques des églises, de prier et de chanter dans les rues, en bref, de communier.

Procession de la vraie croix sur la piazza San Marco à Venise

La Procession de Gentile donne une idée assez précise de ce qu'était la place Saint Marc à la fin du XVème siècle, avant que les édifices byzantins soient remplacés au début du XVIème siècle par les Procuratie Vecchie et leurs cinquante arcades, avant surtout qu'elle soit remodelée par Napoléon qui y traça sa Ala Napoleonica.
On y voit en fond la façade de la Basilique Saint Marc, beaucoup plus colorée que la façade actuelle, et les dômes alors de couleur verte.
On voit aussi, derrière la procession, sur la place en forme de trapèze, les hommes discuter d'un façon très naturelle et, au pied de l'un des dais, un visage tourné vers le spectateur qui serait, selon Vasari, celui de Giovanni, le demi-frère de Gentile.

Gentile Bellini

Dans la famille Bellini il y a le père, Jacopo, et les deux fils, l'aîné Gentile, et le cadet, demi-frère du précédent, Giovanni. Gentile est né à Venise autour de 1428, un peu avant peut-être. C'est un artiste réaliste, qui ne possède pas la sensibilité de son frère. Il peint des scènes de genre : processions, scènes de la vie quotidienne.
Son premier tableau connu date de 1465. Devenu peintre officiel des Doges, il est envoyé à Constantinople en 1479 afin de célébrer la paix signée entre la république de Venise et la Turquie. Il y séjourne un an et fait le portrait du sultan Mahomet II. Malheureusement, l'incendie qui détruisit le Palais des Doges en 1577 nous prive de tous les grands tableaux historiques consacrés à la paix entre le pape Alexandre III et l'empereur Barberousse qu'il peignit avec Giovanni. Restent les trois œuvres de la Scuola du San Giovanni Evangelista où, à côté de la scène principale représentant les miracles de la relique de la Croix, Gentile décrit la vie quotidienne de Venise.
Dans ces tableaux de genre, on voit des personnages réels portraiturés, ce qui valut au peintre une belle renommée.
Il meurt à Venise en 1507, laissant inachevé son dernier tableau, La Prédication de Saint Marc à Alexandrie.

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