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Tous les chemins mènent à Rome

Tous les chemins mènent à Rome

A l'abri des remparts

A l'abri des remparts

Le plan de Paris de Belleforest

Le plan de Paris de Belleforest

Le pont-neuf

Le pont-neuf

Paris, ville ouverte

Paris, ville ouverte

Haussmann : ministre de Paris

Haussmann : ministre de Paris

Tout communique !

Tout communique !

La rue passagère

La rue passagère

Tu me fais tourner la tête...

Tu me fais tourner la tête...

Tous dans la rue !

Tous dans la rue !

Les processions

Les processions

De la ligue à la fronde

De la ligue à la fronde

Battre le pavé

Battre le pavé

En avant, marche !

En avant, marche !

Rude, la République !

Rude, la République !

Faites la fête !

Faites la fête !

Le boulevard du crime

Le boulevard du crime

Le carnaval

Le carnaval

La rue laborieuse

La rue laborieuse

Les colporteurs

Les colporteurs

Autour de la Halle

Autour de la Halle

Le Service du Pavé

Le Service du Pavé

Des boueux aux éboueurs

Des boueux aux éboueurs

Sous le macadam, les pavés

Sous le macadam, les pavés

Fiat lux

Fiat lux

Dormez en paix, braves gens !

Dormez en paix, braves gens !

La rue policée

La rue policée

Sous le macadam, les pavés

Nettoyer la voirie est bien plus simple quand les rues sont pavées ; c'est même, on l'a vu, la raison pour laquelle Philippe Auguste ordonne le pavage des rues. Mais c'est très coûteux et l'autorité royale finit par transférer cette charge aux propriétaires, ce qui n'a pas eu pour effet d'accélérer les travaux, loin s'en faut.

Mettre les ouvriers au travail

L'an de grâce 1296, le mercredi avant la fête de la Madeleine.

Derechef il fut décidé que désormais, on confiera le soin à un prud'homme de la Marchandise de surveiller que ceux qui travailleront aux chaussées accomplissent des journées suffisamment longues et entières, comme ils doivent le faire.
Ce prud'homme sera tenu chaque jour de mettre les ouvriers au travail et de veiller à ce qu'ils fassent de bonnes journées et de surveiller combien ils utiliseront de pierres et de mortier durant la journée.
Et le samedi, il fera son rapport au clerc de la marchandise sur le nombre de pierres et la quantité de mortier utilisés.

Cité par Leroux de Lincy, Histoire de l'Hôtel de Ville de Paris, paris, 1846, p. 132. Texte traduit de l'ancien français.

Il faudra attendre le XIXème siècle pour que l'on procède au pavage de Paris à grande échelle : vers 1830, un million de pavés sont utilisés annuellement !

John Loudon McAdam

John Loudon McAdam (1756 - 1836) a donné son nom à la technique d'empierrement des chaussées qu'il a mis au point.

Le principe est de superposer des couches de matériaux de taille décroissante : les plus gros à la base pour la stabilité de l'ensemble, une couche plus fine pour combler les trous, et enfin une couche très fine pour la finition.
Aujourd'hui, on recouvre l'ensemble de bitume ou de goudron, ce qui nous fait appeler macadam le revêtement lui-même, par abus de langage.
On devrait plutôt parler de tarmac, puisque ce terme est une contraction de l'anglais tar macadam, qui signifie macadam goudronné.

Les matériaux évoluent en fonction des besoins et des techniques : grès, granit, pavés de bois, bitume.

Les goudronneurs, Paris, Gisèle Freund, 1931.
Gisèle Freund

Née à Berlin en 1908, Gisela Freund est issue d'une famille bourgeoise et son père, outre la gestion de ses affaires, est collectionneur d'art.
Il lui offre un appareil photo pour son Abitur, le baccalauréat allemand et elle entame des études de sociologie.
Juive et socialiste, elle s'enfuit à Paris en 1933 et y finit ses études en publiant une thèse sur la photographie en France au XIXème siècle.
A Paris, elle fréquente des écrivains et leur tire le portrait, dont certains deviendront célèbres (Joyce, Malraux, Michaux, Sartre & Beauvoir, Gide, Huxley, Beckett...).
Quand la guerre éclate, elle se réfugie en Argentine où elle réalise des reportages sur la Patagonie.
Après guerre, elle entre à l'agence Magnum, dont elle finira par se faire exclure au moment du maccarthysme pour ses supposées sympathies pour le communisme.
En 1968, elle est le premier photographe à être exposé au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
François Mitterrand lui confie le soin de réaliser son portrait officiel de Président de la République en 1981.
Ce sera son ultime travail de photographe.
Grand Prix National des Lettres, Chevalier de la Légion d'Honneur, elle meurt en l'an 2000, léguant 300 photos à l'Etat.

Les goudronneurs, Paris

© CNAC/MNAM, Dist. RMN / Adam Rzepka