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Puissant et immatériel

Puissant et immatériel

Sur la terre comme au ciel

Sur la terre comme au ciel

Dompter le feu

Dompter le feu

La guerre du feu

La guerre du feu

Le cru et le cuit

Le cru et le cuit

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Les arts ménagers

Les arts ménagers

En hiver, du feu, du feu !

En hiver, du feu, du feu !

Chauffer l'atelier de l'artiste

Chauffer l'atelier de l'artiste

Faire feu de tout bois !

Faire feu de tout bois !

De l'alcarazas au frigo

De l'alcarazas au frigo

L'alchimie

L'alchimie

Les forges de Vulcain

Les forges de Vulcain

Magie de la transparence

Magie de la transparence

Le lustre du candélabre

Le lustre du candélabre

La fée électricité

La fée électricité

Citylights

Citylights

Le cheval-vapeur

Le cheval-vapeur

Boum !

Boum !

3,2,1... mise à feu

3,2,1... mise à feu

Peur sur la ville

Peur sur la ville

Le feu de la guerre

Le feu de la guerre

Autodafés

Autodafés

Fais-moi un signe

Fais-moi un signe

Bûchers et sorcières

Bûchers et sorcières

Partir en fumée

Partir en fumée

Les feux de la Saint-Jean

Les feux de la Saint-Jean

À la manière d'un grand soleil...

À la manière d'un grand soleil...

Bouquet final

Bouquet final

Sur la terre comme au ciel

Les manifestations naturelles du feu sont brutales et violentes. Céleste ou tellurique, le feu naturel évoque la colère de Zeus (ou Jupiter, ou Thor...) ou de Héphaïstos (Vulcain).

De l'égide de Zeus, cette arme magique qui lance les éclairs (on compte environ 5 millions d'éclairs par jour sur terre !) aux éruptions volcaniques terrifiantes (telles celles du Krakatoa qui ont eu des répercussions sociales et démographiques à l'échelle mondiale) le feu naturel rappelle à l'homme sa modeste condition.

Fleurs de feu

Bien des siècles depuis les siècles du Chaos,
La flamme par torrents jaillit de ce cratère,
Et le panache igné du volcan solitaire
Flamba plus haut encor que les Chimborazos.

Nul bruit n'éveille plus la cime sans échos.
Où la cendre pleuvait l'oiseau se désaltère ;
Le sol est immobile et le sang de la Terre,
La lave, en se figeant, lui laissa le repos.

Pourtant, suprême effort de l'antique incendie,
A l'orle de la gueule à jamais refroidie,
Éclatant à travers les rocs pulvérisés,

Comme un coup de tonnerre au milieu du silence,
Dans le poudroîment d'or du pollen qu'elle lance
S'épanouit la fleur des cactus embrasés.

José-Maria de Heredia, in les trophées

L'humanité, prise en sandwich entre ces forces qui la dépassent n'a qu'à bien se tenir et vénérer les dieux compétents...

Volcan décrit, lithographie de Pierre Alechinsky (1971)
Volcan décrit

Le thème du volcan est récurrent dans le travail de Pierre Alechinsky depuis sa découverte de Ténériffe. On le retrouve ici mêlé à d'autres préoccupations privilégiées de l'artiste. La composition éclatée et très élaborée de l'espace rappelle sa formation de typographe. Les spirales et la calligraphie d'arrière-plan témoignent de son goût pour le dessin, « écriture dénouée et renouée autrement ».

Enfin, le trait jaillissant, hésitant, maladroit laisse pressentir un monde élémentaire en formation : « dans l'art contemporain j'ai espoir que l'on abandonne une confiance aveugle en une technologie désespérée, j'ai l'espoir que l'on retrouve la main ».

Pierre Alechinsky

Pierre Alechinsky naît à Bruxelles en 1927. Il entre à l'École nationale supérieure d'Architecture et des Arts visuels de Bruxelles où il se forme aux techniques de l'illustration, de la typographie, de l'imprimerie et de la photographie.

A partir de 1949, il rejoint les artistes du groupe CoBrA (acronyme de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam), appréciant leur spontanéité et leur rejet du formalisme. Alechinsky s'installe ensuite à Paris où il côtoie Alberto Giacometti ou Bram van de Velde.

Il poursuit tout au long de son œuvre l'exploration de nouvelles techniques : la calligraphie qu'il découvre le Japon en 1955, l'encre ou la peinture acrylique rencontrée lors de voyages aux Etats-unis.

© ADAGP

L'orage, 4° mouvement de la VI° symphonie

Publiée en avril 1809 chez Breitkopf et Härtel sous le numéro d'opus 68, la sixième symphonie est une œuvre à part parmi les compositions symphoniques de Beethoven : écrite simultanément avec la 5°, c'est la seule « musique à programme » du compositeur, un exercice que les romantiques ont beaucoup pratiqué par la suite. D'une forme très libre (elle comporte 5 mouvements quand les symphonies classiques n'en ont que 4), les 3 derniers mouvements sont enchaînés sans répit. Elle est ouvertement un hymne à la campagne, d'où son qualificatif de « pastorale ». Dans ce 4° mouvement, Beethoven décrit littéralement un orage, les violoncelles, les contrebasses et les timbales figurant le tonnerre, les violons les gouttes de pluie, le piccolo le vent...

Ludwig van Beethoven

Ludwig Van Beethoven, compositeur prolifique (plus de 340 œuvres), naît à Bonn en 1770 dans une famille modeste de musiciens. Son père, brute alcoolique, conscient de son talent d'interprète, tente de l'exhiber comme jeune pianiste virtuose à l'instar de Mozart, sans succès. Il étudie la composition notamment avec Neefe, Haydn et Salieri et entame une carrière d'interprète (orgue et piano) que sa surdité naissante (apparue dès 1798) contraint à abandonner. Il se consacre alors entièrement à la composition, animé par une inspiration et une créativité débordante, saluée par ses contemporains mélomanes. Compositeur charnière entre le classicisme et le romantisme, il dynamite la puissance évocatrice de la musique en accentuant les nuances à l'extrême et en révélant de nouvelles couleurs à l'orchestre. Malade, malheureux en amour, taxé de misanthropie car il s'isole pour cacher son handicap, parfois dépressif, il n'a de cesse pourtant de bâtir une œuvre colossale et souvent joyeuse, couvrant le piano, la musique de chambre, les quatuors, la musique symphonique, l'opéra. Progressiste, il cultive son indépendance ardemment, jusqu'à écrire à un de ses mécènes, prince de son état : « Prince, ce que vous êtes, vous l'êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n'y a qu'un Beethoven. » Il meurt à Vienne (qu'il habite depuis 1792) en 1827, Schubert accompagnant sa dépouille avec quelques 20 000 admirateurs au cimetière.

© EMI