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Puissant et immatériel

Puissant et immatériel

Sur la terre comme au ciel

Sur la terre comme au ciel

Dompter le feu

Dompter le feu

La guerre du feu

La guerre du feu

Le cru et le cuit

Le cru et le cuit

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Les arts ménagers

Les arts ménagers

En hiver, du feu, du feu !

En hiver, du feu, du feu !

Chauffer l'atelier de l'artiste

Chauffer l'atelier de l'artiste

Faire feu de tout bois !

Faire feu de tout bois !

De l'alcarazas au frigo

De l'alcarazas au frigo

L'alchimie

L'alchimie

Les forges de Vulcain

Les forges de Vulcain

Magie de la transparence

Magie de la transparence

Le lustre du candélabre

Le lustre du candélabre

La fée électricité

La fée électricité

Citylights

Citylights

Le cheval-vapeur

Le cheval-vapeur

Boum !

Boum !

3,2,1... mise à feu

3,2,1... mise à feu

Peur sur la ville

Peur sur la ville

Le feu de la guerre

Le feu de la guerre

Autodafés

Autodafés

Fais-moi un signe

Fais-moi un signe

Bûchers et sorcières

Bûchers et sorcières

Partir en fumée

Partir en fumée

Les feux de la Saint-Jean

Les feux de la Saint-Jean

À la manière d'un grand soleil...

À la manière d'un grand soleil...

Bouquet final

Bouquet final

Bûchers et sorcières

Le bûcher est un supplice qui a traversé les époques et les continents avec constance. De l'empire byzantin aux civilisations précolombiennes, de l'obscure Moyen Age aux crimes du Ku Klux Klan, faire brûler vif son prochain constituait un spectacle de choix : les exécutions étaient publiques, histoire de marquer les esprits, et l'on s'y pressait.

Si Jeanne d'arc reste la plus célèbre des condamnées au bûcher, son martyr ne doit pas éclipser les 50 à 100 000 sorcières qui partagèrent son sort, les 900 juifs accusés d'empoisonner les puits, brûlés vifs à Strasbourg le 14 février 1349, les homosexuels, les Templiers, les albigeois, les protestants, les avorteuses et même, en Angleterre, les météorologues, taxés de sorcellerie (loi abrogée en... 1959 !)

Jeanne d'Arc au bûcher

Oratorio d'Arthur Honegger composé en 1938 sur un livret de Paul Claudel, « Jeanne d'Arc au bûcher » est une commande d'Ida Rubinstein, actrice, danseuse et mécène russe. Comprenant des rôles parlés et des rôles chantés, l'orchestration est assez moderne : saxophones, deux pianos, ondes Martenot... Il sera créé pour la première fois à Bâle avec la commanditaire dans le rôle-titre.

En France, après un début difficile à Orléans (un public réactionnaire et antisémite hua Ida Rubinstein, considérant qu'une juive ne pouvait interpréter correctement ce rôle de sainte catholique), la tournée remporta un vif succès en zone libre pendant la guerre.

En 1953, Ingrid Bergman reprend le rôle-titre à Naples, puis à l'Opéra de Paris en 54, dans une mise en scène de son mari de l'époque, Roberto Rossellini. L'année suivante, ils en feront un film pour le cinéma.

Roberto Rossellini

Né à Rome en 1906, Roberto Rossellini est issu d'une famille bourgeoise et cultivée. Il commence à travailler dans le cinéma en se frottant aux différents métiers de la profession. Il réalise ses premiers court-métrages à partir de 1936 et devient l'assistant de nombreux réalisateurs. Son amitié pour un des fils de Mussolini lui permet de réaliser sa trilogie fasciste entre 1941 et 43.
Dès la libération de Rome en 1943, il réalise « Rome, Ville ouverte » (Grand Prix à Cannes en 46), inaugurant sa trilogie néoréaliste (« Païsa », « Allemagne année zéro ») pour laquelle il travaille avec des comédiens non-professionnels.

En 1948, Ingrid Bergman le contacte pour travailler avec lui : ils feront 6 films ensemble (« Stromboli », « Voyage en Italie », « la peur »...) et 3 enfants, dont Isabella.

A partir des années 60, Rossellini travaille principalement pour la télévision sur des projets culturels et pédagogiques. Il dirige le centre de cinéma expérimental et préside le festival de Cannes en 1977. Une crise cardiaque l'emporte peu de temps après.

Arthur Honegger

Compositeur suisse quoique parisien, Arthur Honegger est né en 1892 au Havre dans une famille de négociants mélomanes. Il apprend le violon et entre au conservatoire de Zurich en 1909 et à celui de Paris deux ans plus tard. Membre du « groupe des 6 » (six compositeurs « français » d'une même génération : Darius Milhaud, Georges Auric, Germaine Taillefer, Louis Durey, Francis Poulenc).

Son premier vrai succès de compositeur est un mouvement symphonique intitulé « Pacific 231 » en référence à la locomotive du même nom, au caractère assez illustratif. Honegger est l'auteur de plus de 200 opus, s'intéressant à tous les types de formations et à toute les formes : musique de chambre, chansons, symphonies (5), opéras, opérettes, voire à tous les styles (tonal, atonal, polytonal... sans passer par la case sérielle).

Influencé par la musique allemande et française, cherchant à se renouveler à chaque œuvre, intéressé par les instruments modernes, son style est donc inclassable. Reconnu et respecté par ses pairs, il meurt à Paris en 1955.

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