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Puissant et immatériel

Puissant et immatériel

Sur la terre comme au ciel

Sur la terre comme au ciel

Dompter le feu

Dompter le feu

La guerre du feu

La guerre du feu

Le cru et le cuit

Le cru et le cuit

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Les arts ménagers

Les arts ménagers

En hiver, du feu, du feu !

En hiver, du feu, du feu !

Chauffer l'atelier de l'artiste

Chauffer l'atelier de l'artiste

Faire feu de tout bois !

Faire feu de tout bois !

De l'alcarazas au frigo

De l'alcarazas au frigo

L'alchimie

L'alchimie

Les forges de Vulcain

Les forges de Vulcain

Magie de la transparence

Magie de la transparence

Le lustre du candélabre

Le lustre du candélabre

La fée électricité

La fée électricité

Citylights

Citylights

Le cheval-vapeur

Le cheval-vapeur

Boum !

Boum !

3,2,1... mise à feu

3,2,1... mise à feu

Peur sur la ville

Peur sur la ville

Le feu de la guerre

Le feu de la guerre

Autodafés

Autodafés

Fais-moi un signe

Fais-moi un signe

Bûchers et sorcières

Bûchers et sorcières

Partir en fumée

Partir en fumée

Les feux de la Saint-Jean

Les feux de la Saint-Jean

À la manière d'un grand soleil...

À la manière d'un grand soleil...

Bouquet final

Bouquet final

La fée électricité

On dit des impressionnistes qu'ils sont les peintres de la lumière. Degas la préfère artificielle, jouant avec les reflets des miroirs. Il peint cette toile l'année même de l'invention de la lumière électrique. S'il n'était devenu aveugle, comment aurait-il traité cette géniale invention ?

La Marseillaise électrique

Chant de guerre des électriciens

Allons, enfants de la batt'rie l
Le jour de voir est arrivé !
Contre nous, du gaz qu'on décrie,
Trop longtemps, le bec fut levé ! (bis)
Entendez-vous nos fils, nos compagnes,
Gémir parce qu'on n'y voit pas,
Nous voulons pour guider leurs pas,
Eclairer villes et campagnes !

Aux fils Electriciens ! Allumez vos charbons !
Brillons, brillons
Qu'un feu plus pur éclaire les nations î

Que peut contre nous la critique
De tous nos concurrents divers ?
Bientôt la lumière électrique
Flamboiera dans tout l'univers (bis)
Chez l'ennemi, vois quelle rage
Lumière tu viens d'exciter,
Car n'oses-tu pas méditer
D'éteindre le gaz d'éclairage !

refrain

Quoi ! Nos acharnés adversaires
De notre succès effrayés,
Croient-ils donc que leurs luminaires
Prévaudront contre nos foyers ? (bis)
Sachons mépriser leur conduite !
Rions de leur aveuglement
Par Volta faisons le serment
De mettre un jour le gaz en fuite !

refrain

Tremblez, assassins et perfides,
Qui nous dévalisez la nuit,
Tremblez, vos projets homicides
Sont déjoués quand le soleil luit ! (bis)
Combien a-t-on fait de victimes
Grâce au gaz, dans les carrefours,
Mais quand les nuits seront des jours...
On ne commettra plus de crimes !!

refrain

Amour sacré de la batt'rie
Conduis, soutiens nos fils vainqueurs
Ô ! Electricité chérie,
Flanque une pile aux détracteurs ! (bis)
Pour mettre un comble à leur déboire,
Que ces allumeurs de lampions
Soient foudroyés par les rayons
Que sur eux répandra ta gloire !

refrain

Nous éclipserons la lumière
Des vieux éclairages connus,
Huile, pétrole et gaz, arrière !
Tous bientôt vous ne serez plus ! (bis)
Quand vous aurez cessé de vivre,
Quand seuls nous taperons dans l'œil
Nous pourrons dire avec orgueil,
Pour voir clair, c'est nous qu'il faut suivre !

refrain

S'éclairer sans flamme est une révolution ! Le jour perpétuel, sans les dangers du feu... Si les phénomènes électriques ont été observés depuis la nuit des temps, la maîtrise de cette énergie a occupé tout le XIXe siècle. Ses premières applications concernèrent la locomotion et ce n'est qu'en 1878 que Thomas Edison invente la lampe électrique à incandescence. Son filament est en bambou du Japon et grille au bout de 30 heures.

Le bal, huile sur toile d'Edgar Degas
Le bal

Edgar Degas réalise ici une copie du « Souper du bal » du grand peintre Adolph Menzel. Cette toile avait été peinte en 1878 et exposée à Paris l'année suivante avec d'autres œuvres de l'artiste allemand. On imagine volontiers le plaisir qu'eut Degas à copier ce tableau, tant pour son thème lui-même que pour sa représentation éclatante de la lumière. La Gazette des Beaux-Arts souligne en 1880 la virtuosité de Menzel dans ce domaine : « La passion de la lumière l'entraîne de temps en temps à une véritable lutte avec les difficultés; il poursuit de tous cotés les ondulations et les vibrations lumineuses, leurs traînées caressantes, leurs acuités, les éclats qu'elles accrochent sur une saillie, les transparences qu'elles glissent dans les obscurités, les transformations qu'elle font subir au ton en y déposant la coloration propre qu'elles apportent des sources dont elles émanent ».

Edgar Degas

Né à Paris en 1834, Edgar Degas (de son vrai nom de Gas) appartient à une riche famille bourgeoise d'origine napolitaine. Il ne commence à étudier la peinture qu'en 1855, après avoir suivi des études classiques.

Mais, attiré par les peintres de la Renaissance, il part en Italie où il voyage de 1856 à 1960 - à Naples, dans sa famille, puis à Rome et Florence où il rencontre Gustave Moreau. Ses œuvres de jeunesse, surtout des portraits de membres de sa famille, sont néoclassiques. Mais l'intérêt de Degas pour des sujets intimistes et scabreux (cabarets, théâtres, bordels), ses compositions inspirées par le cadrage photographique (plongée, contre-plongée), et ses longues conversations avec son ami Manet l'éloignent de ce style. Il fréquente donc, à partir de 1874, les peintres impressionnistes, sans pour autant adhérer à leur théorie sur la lumière (il préfère les lumières artificielles), ni aimer travailler sur le motif (il ne peint que de mémoire).

C'est donc un artiste inclassable, qui cessera de peindre au début des années 90 - il devient presque aveugle -, mais qui continuera de sculpter jusqu'à sa mort en 1917.

© RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski