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Puissant et immatériel

Puissant et immatériel

Sur la terre comme au ciel

Sur la terre comme au ciel

Dompter le feu

Dompter le feu

La guerre du feu

La guerre du feu

Le cru et le cuit

Le cru et le cuit

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Les arts ménagers

Les arts ménagers

En hiver, du feu, du feu !

En hiver, du feu, du feu !

Chauffer l'atelier de l'artiste

Chauffer l'atelier de l'artiste

Faire feu de tout bois !

Faire feu de tout bois !

De l'alcarazas au frigo

De l'alcarazas au frigo

L'alchimie

L'alchimie

Les forges de Vulcain

Les forges de Vulcain

Magie de la transparence

Magie de la transparence

Le lustre du candélabre

Le lustre du candélabre

La fée électricité

La fée électricité

Citylights

Citylights

Le cheval-vapeur

Le cheval-vapeur

Boum !

Boum !

3,2,1... mise à feu

3,2,1... mise à feu

Peur sur la ville

Peur sur la ville

Le feu de la guerre

Le feu de la guerre

Autodafés

Autodafés

Fais-moi un signe

Fais-moi un signe

Bûchers et sorcières

Bûchers et sorcières

Partir en fumée

Partir en fumée

Les feux de la Saint-Jean

Les feux de la Saint-Jean

À la manière d'un grand soleil...

À la manière d'un grand soleil...

Bouquet final

Bouquet final

Les feux de la Saint-Jean

Les feux de la Saint Jean sont une adaptation chrétienne d'un très vieux rituel lié au solstice d'été et/ou aux moissons que l'on retrouve dans diverses parties du globe (chez les celtes, les germains, les chinois, les scandinaves, les incas, les turques...).

des chats et des renards au bûcher...

L'historien Dulaure nous a laissé la description d'une de ces cérémonies, qui se passa sous Charles IX :

« Au milieu de la place de Grêve était placé un arbre de 60 pieds de hauteur, hérissé de traverses de bois auxquelles on attacha 500 bourrées et 200 cotrets ; au pied étaient entassés 10 voies de gros bois et beaucoup de paille. 120 archers de la ville, 100 arbalétriers, 100 arquebusiers y assistaient pour contenir le peuple. Les joueurs d'instruments, notamment ceux que l'on qualifiait de grande bande, sept trompettes sonnantes accrurent le bruit de la solennité. Les magistrats de la ville, prévôts et échevins, portant des torches de cire jaune s'avancèrent de l'arbre entouré de bûches et de fagots, présentèrent au roi une torche de cire blanche, garnie de deux poignées de velours rouge ; et sa Majesté, armé de cette torche, vint gravement allumer le feu. »

Le dernier monarque qui alluma le feu de Grève de ses mains fut Louis XIV. Plus tard cet honneur revint au prévôt des marchands et, à son défaut, aux échevins. Par une bizarrerie véritable, la perche qui soutenait le bûcher était surmontée d'un tonneau ou d'un sac rempli de chats vivants. C'est ainsi qu'on lit dans les registres de la ville de Paris : « Payé à Lucas Pommereux, l'un des commissaires des quais de la ville, cent sous parisis pour avoir fourni durant trois années finies à la St Jean 1573, tous les chats qu'il fallait audit feu, comme de coutume, et même pour avoir fourni, il y a un an où le roi y assista, un renard pour donner plaisir à Sa Majesté, et pour avoir fourni un grand sac où estoient lesdits chats. » Il arrivait en effet que, pour ajouter plus d'éclat à la fête, quand d'aventure Sa Majesté y assistait, on joignait au chat quelque animal féroce, ours, loup, renard, dont l'autodafé constituait un divertissement de haut goût...

Extrait de Fêtes et coutumes populaires de Charles Le Goffic, 1911

De grands feux sont allumés autour desquels les populations dansent. Parfois, les jeunes hommes sautaient par-dessus les feux pour montrer leur vigueur aux jeunes filles. Il semble qu'à cette occasion, le feu symbolise le soleil. D'abord combattue par l'Eglise, la tradition des feux de joie était si vivace qu'elle perdura. Plus ou moins tombée en désuétude au cours du XXe siècle, cette grande fête populaire semble renaître (de ses cendres...), notamment à Mons en Belgique.

La fête de la Saint-Jean

L'intérêt de Breton pour la vie rurale l'incite à peindre de nombreuses fêtes villageoises, comme celle de la Saint-Jean.

Le thème, volontairement rustique, est traité avec autant d'attention que s'il s'agissait d'un grand tableau religieux ou historique. L'acquisition de la toile par le grand collectionneur de Philadelphie John G. Johnson (1841-1917), qui réunit au cours de sa vie plus de 1200 œuvres européennes, témoigne de l'engouement précoce des américains pour l'œuvre de Breton.

Jules Breton

Jules Aimé Louis Breton nait en 1827 dans un petit village du nord de la France. Après une première formation artistique locale, il rejoint en 1847 l'Ecole des beaux-arts de Paris. Il y réalise de nombreux tableaux historiques, dont certains sont présentés au Salon à partir de 1849. Mais Jules Breton se détourne rapidement de cette voie classique et se tourne alors vers l'univers de son enfance.

« Peintre paysan » comme il se qualifiera lui-même, il s'intéresse désormais aux paysages et scènes rurales de son enfance - il retournera d'ailleurs vivre dans son village natal. Témoin d'un monde rural voué à disparaître sous l'effet de l'industrialisation croissante, l'œuvre de Breton connaît rapidement un grand succès.

Jules Breton poursuivra parallèlement une carrière d'écrivain et de poète.

© Philadelphia Museum of Arts

Les feux de la Saint-Jean
Charles Trenet

Né en 1913 à Narbonne de parents qui se sépareront rapidement (1920), Charles Trenet fait ses humanités dans un collège religieux où il s'ennuie. Son père, notaire et violoniste, est mobilisé et son absence pèse à ses fils. Adolescent, Charles rencontre Albert Bausil, père du « Coq catalan », hebdomadaire littéraire et satirique : il découvre la poésie, fait la connaissance de Cocteau, de Saint-Exupéry Renvoyé de sa pension à 15 ans, il rejoint sa mère, remariée, à Berlin. De retour à Perpignan, il s'essaye à la peinture, au roman,... il se cherche. Puis il « monte à Paris » et travaille dans le cinéma. Il y rencontre Johnny Hess, jeune pianiste suisse avec lequel il commence sa carrière d'auteur-compositeur-interprète qui décolle en proposant « vous qui passez sans me voir » à Jean Sablon. Dès lors, les succès s'enchaînent : « Y'a de la joie », « je chante », « Boum ! »... Pendant la guerre, sa chanson « douce France » lui attire des ennuis avec la Gestapo. Puis d'autres tubes suivent : « La mer », « que reste-t-il de nos amours ? » « Nationale 7 » ainsi qu'une longue tournée aux Amériques. La période yéyé éclipse la carrière de Trenet qui songe à prendre sa retraite. Il réalise néanmoins un come-back remarqué dans les années 80, enregistrant de nouveaux disques et remontant sur scène devant une jeunesse médusée, notamment au printemps de Bourges. Auteur de près d'un millier de chansons, le « fou chantant » s'éteint en 2001.

© EMI