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Puissant et immatériel

Puissant et immatériel

Sur la terre comme au ciel

Sur la terre comme au ciel

Dompter le feu

Dompter le feu

La guerre du feu

La guerre du feu

Le cru et le cuit

Le cru et le cuit

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Les arts ménagers

Les arts ménagers

En hiver, du feu, du feu !

En hiver, du feu, du feu !

Chauffer l'atelier de l'artiste

Chauffer l'atelier de l'artiste

Faire feu de tout bois !

Faire feu de tout bois !

De l'alcarazas au frigo

De l'alcarazas au frigo

L'alchimie

L'alchimie

Les forges de Vulcain

Les forges de Vulcain

Magie de la transparence

Magie de la transparence

Le lustre du candélabre

Le lustre du candélabre

La fée électricité

La fée électricité

Citylights

Citylights

Le cheval-vapeur

Le cheval-vapeur

Boum !

Boum !

3,2,1... mise à feu

3,2,1... mise à feu

Peur sur la ville

Peur sur la ville

Le feu de la guerre

Le feu de la guerre

Autodafés

Autodafés

Fais-moi un signe

Fais-moi un signe

Bûchers et sorcières

Bûchers et sorcières

Partir en fumée

Partir en fumée

Les feux de la Saint-Jean

Les feux de la Saint-Jean

À la manière d'un grand soleil...

À la manière d'un grand soleil...

Bouquet final

Bouquet final

En hiver, du feu, du feu !

Visiblement, le feu qui chauffe la bouilloire de cette vieille paysanne ne suffit pas à la réchauffer, ni le tableau même, d'ailleurs. Pourtant, l'âtre, le foyer, la cheminée sont des termes qui évoquent le confort que procure la chaleur du feu.

En yver, du feu, du feu !

En yver, du feu, du feu !
Et en esté, boire, boire !
C'est de quoy on fait memoire,
Quant on vient en aucun lieu.

Ce n'est ne bourde, ne jeu,
Qui mon conseil vouldra croire :
En yver, du feu, du feu !
Et en esté, boire, boire !

Chaulx morceaulx faiz de bon queu*
Fault en froit temps, voire, voire ;
En chault, froide pomme ou poire
C'est l'ordonnance de Dieu :
En yver, du feu, du feu !

Charles d'Orléans

En des temps reculés, c'est parce que les hommes - mammifères trop peu velus - maîtrisaient le feu qu'ils purent migrer vers des régions plus froides et survivre lors des périodes de glaciation.

Paysanne près de l'âtre, huile sur toile de Vincent Van Gogh
Paysanne près de l'âtre

Marqué par le naturalisme d'un Zola et par l'œuvre du peintre Millet qu'il admire, Van Gogh réalise de nombreux tableaux de paysans.

Lors d'un séjour dans la maison familiale de 1884 à 1885, il travaille sur le thème des mangeurs de pommes de terre. Prenant pour modèle les familles des alentours, il peint avec une palette sombre, composée de gris, noirs et marrons, loin des couleurs éclatantes qu'il utilisera plus tard.

Une attention particulière est portée aux effets d'ombres et de lumière, ce dont rend bien compte cette étude de paysanne penchée sur l'âtre.

Vincent Van Gogh

C'est autant sa vie solitaire et tourmentée que son œuvre qui explique la notoriété exceptionnelle de Vincent van Gogh.

Elevé par un père pasteur dans une famille nombreuse de la campagne néerlandaise, il est traversé toute sa vie par une tension profonde entre ses aspirations personnelles et la contrainte pesante d'un milieu bourgeois calviniste.

Entré à 16 ans comme employé dans la maison de marchand d'art Goupil et Cie, à la Haye, Londres et Paris, il abandonne cette voie pour devenir pasteur. L'intérêt qu'il porte alors aux plus humbles et le profond dénuement dans lequel il vit provoquent l'incompréhension des autorités religieuses et de sa famille, à l'exception de son frère Théo, marchand d'art. Soutenu matériellement et affectivement par ce dernier, Vincent décide de se consacrer à la peinture.

Après de premières œuvres aux couleurs sombres, consacrés à des thèmes de la vie populaire, il découvre dans l'effervescence parisienne le pointillisme, l'impressionnisme et l'estampe japonaise.

Van Gogh part ensuite à Arles, où il réalise des tableaux aux touches fragmentées et éclatantes de couleur, annonciatrices du fauvisme et de l'expressionnisme. Sa difficile coexistence avec Gauguin, qui l'y rejoint, aboutit au cours d'une crise de délire à une automutilation.

En 1890, il s'installe à Auvers-sur-Oise où vit une nombreuse colonie d'artistes. Il y peint avec acharnement mais met fin brutalement à ses jours en 1890.

© RMN / Hervé Lewandowski