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Puissant et immatériel

Puissant et immatériel

Sur la terre comme au ciel

Sur la terre comme au ciel

Dompter le feu

Dompter le feu

La guerre du feu

La guerre du feu

Le cru et le cuit

Le cru et le cuit

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Rôtir, frire, griller, bouillir, braiser...

Les arts ménagers

Les arts ménagers

En hiver, du feu, du feu !

En hiver, du feu, du feu !

Chauffer l'atelier de l'artiste

Chauffer l'atelier de l'artiste

Faire feu de tout bois !

Faire feu de tout bois !

De l'alcarazas au frigo

De l'alcarazas au frigo

L'alchimie

L'alchimie

Les forges de Vulcain

Les forges de Vulcain

Magie de la transparence

Magie de la transparence

Le lustre du candélabre

Le lustre du candélabre

La fée électricité

La fée électricité

Citylights

Citylights

Le cheval-vapeur

Le cheval-vapeur

Boum !

Boum !

3,2,1... mise à feu

3,2,1... mise à feu

Peur sur la ville

Peur sur la ville

Le feu de la guerre

Le feu de la guerre

Autodafés

Autodafés

Fais-moi un signe

Fais-moi un signe

Bûchers et sorcières

Bûchers et sorcières

Partir en fumée

Partir en fumée

Les feux de la Saint-Jean

Les feux de la Saint-Jean

À la manière d'un grand soleil...

À la manière d'un grand soleil...

Bouquet final

Bouquet final

Dompter le feu

C'est par le sein gauche que Prométhée, titan de son état, insuffle le feu de la vie à sa créature d'argile. Mais il ne s'arrête pas là : il donne le feu aux hommes, leur ouvrant la voie à sa maîtrise, leur donnant accès à la connaissance. Pour ce vol, le châtiment de Zeus sera terrible. Il fait enchaîner Prométhée au mont Caucase de manière à ce que les aigles lui mangent quotidiennement le foie, ce qui laisse entendre que les grecs connaissaient la propriété particulière qu'a cet organe de se régénérer.

Prometheus enchaîné

...Mais je ne puis ni parler, ni me taire en cet état. J'ai augmenté le bien des mortels et me voici, malheureux, lié à ces tourments ! Dans une férule creuse j'ai emporté la source cachée du Feu, maître de tous les arts, le plus grand bien qui soit pour les Vivants. C'est pour ce crime que je souffre, attaché en plein air par ces chaînes !
Ah ! Ah ! Ah ! Quel est ce bruit ? Quelle est cette vague odeur qui se répand jusqu'à moi ? Est-ce un Dieu ? Un vivant ? Un être intermédiaire ? Vient-il sur ces hauteurs contempler mes misères ? Que veut-il ? Regardez le Dieu enchaîné, outragé, l'ennemi de Zeus, en horreur à tous les autres Dieux qui hantent la royale demeure de Zeus, à cause de son trop grand amour pour les Vivants. Hélas ! Hélas ! J'entends de nouveau le bruit de ces oiseaux qui approchent. L'Aithèr vibre sous les battements légers des ailes. Tout ce qui vient à moi m'épouvante !

Extrait de Prometheus enchaîné drame d'Eschyle, V° siècle avant JC, traduction de Leconte de Lisle

Ce mythe fondateur en Occident (mais les mythes liés au feu sont légion de par le monde) a naturellement inspiré de très nombreux auteurs, sculpteurs, peintres, compositeurs...

Prométhée donne vie à sa statue d'argile grâce au feu, huile sur toile de Jacques Stella
Prométhée donne vie à sa statue d'argile grâce au feu

Longtemps attribué à Bertholet Flemalle, c'est Sylvain Kespern qui a rendu la paternité de ce Prométhée à Jacques Stella. Le thème même de ce tableau ayant été débattu, car il peut se confondre avec le mythe du sculpteur crétois Pygmalion tentant de donner vie à Galatée, sa statue chérie. Si Prométhée est souvent représenté au moment de son supplice (les aigles picorant son foie) infligé par Zeus, sa représentation lors du don du feu est plus rare. Elle symbolise l'émancipation des hommes de la vie sauvage par l'apport du feu et l'invention des techniques. Si le choix du thème est original, son traitement est en revanche caractéristique de la grande peinture française du XVIIe siècle, tout comme l'est le regard que nous lance la statue devenant femme.

Jacques Stella

Né a Lyon en 1596 dans une famille d'artistes et de marchands d'art, Jacques Stella commence sa formation de peintre sous la férule de son père François. Après un long séjour à Florence et à Rome, il rentre en France et s'installe à Paris comme peintre du roi Louis XIII en 1635. A ce titre, il participe avec ses confrères Nicolas Poussin et Simon Vouet à la décoration de la chapelle Saint-Louis à Saint-Germain-en Laye, du choeur de l'église Saint-François Xavier et du palais de Richelieu. Il consacre la fin de sa vie au dessin et à l'enseignement de la gravure à ses nièces. il meurt à Paris en 1657.

© Wacker - ARTOTHEK